- perle
- Perle, f. penac. Est ceste eauë coagulée et endurcie comme en pierre dans l'huistre apres qu'elle s'est abbreuvée de la rosée du poinct du jour: ores claire et luisant qu'on dit de belle eauë; et ores lousche, et de mauvais lustre, quand elle a humé le brouillard parmi. Ces huystres apres estre tirées du fonds de la mer en la maniere que Antoine Tenrreyro Portugais le descrit au cinquanteneufiesme de son routier par terre despuis l'Inde jusques en Portugal, estans mises au rayon du Soleil sur un linseul, vuydent leurs perles. Les plus belles viennent des isles du gouffre de Perse, mesmes de la plus grande d'icelles, appelée Barem, où la pesche de telles huystres est ordinaire és mois de Juin, Juillet, Aoust, Vnio, margarita, et margaritum.Perle de compte, est appelée celle qui est exquise en grandeur et beauté, pour la cause de celles qu'on dit semence de perle, qui se vendent à l'once pesées ensemble, combien que les grosses se vendent aussi au poids du carat, Jehan le Maire és illustrations de Gaule; Le dernier pris estoit pour le behourd des enfans d'honneur, dont le mieux faisant avoit un riche chappeau de perles de compte. Le Portugais, comme fait iceluy Tenrreyro, appelle Perolas les perles, dont par syncope peut estre venu ce mot Perle, combien qu'il l'appelle aussi aliofre, ainsi que le Castillan aliofar, penac.Une sorte de perle en forme de poire, Elenchus.Ceste perle est faite en poire, In orbem desinit hic vnio.Une perle qui a belle eauë, Vnio exaluminatus.Qui vend perles, Margaritarius.Orné de perles, Baccatus.La perle ou le paragon des advocas, Roscius causidicorum, Patronorum et causidicorum Tullius, B.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.